Voici un entretien que j’ai eu avec Fahem, ancien client d’Aigle Azur, qui, comme de nombreux passagers, bloqué en Algérie, a dû trouver une solution pour rentrer en France…

Jacques : salam Aleykoum, tu as voyagé avec Aigle Azur, quand est-ce que tu pris ton billet, quelle destination, combien de personnes, et sur quelle plate-forme ?

Fahem : aleykoum salam, alors j’ai prix mon billet le 27 juillet sur le site internet GO voyages, à destination de Bejaïa, du 26 août au 17 septembre, pour mon épouse et moi, avec l’assurance annulation du voyagiste GO Voyages.

J : donc tu l’as pris juste un mois avant, avec rien d’indiqué sur le site, il ne pouvait pas ignorer qu’ils allaient faire faillite ?

F : faire faillite, ce n’est pas un mois avant qu’on va le savoir…

J : tu l’as su quand, et comment tu l’as compris que ton vol retour allait être annulé ? 

F : étant en vacances, j’étais déconnecté d’internet, les réseaux sociaux… Néanmoins j’ai regardé mes mails le 10 septembre, avec un d’Aigle Azur. J’ai compris qu’ils étaient faillite, car il y avait un lien expliquant qu’ils étaient en difficulté financière. On pouvait aussi demander un remboursement, mais sans aucune garantie, ils insistaient bien là-dessus !

J : comment as-tu fais pour trouver une solution ?

F : j’ai commencé à chercher par Internet, j’ai vu que c’était mort, sachant que je devait rentrer obligatoirement pour le 17 pour des impératifs personnels. Je suis allée à l’aéroport au comptoir d’Air Algérie, tout était complet, j’ai appelé Air France, les dates disponibles étaient trop lointaines, et beaucoup trop chères ! De là, j’ai commencé à chercher en agence, sachant que le 10 et 11, c’était le weed-end, j’ai dû attendre le 12 pour bien commencer mes recherches.

J : peux-tu décrire l’ambiance à l’aéroport ?

F : Toutes les agences Aigle Azur à Alger étaient fermées, et impossible de les avoir au téléphone. Vu que Bejaïa étant un petit aéroport, à part quelques familles un peu paniquées, j’ai rien vu de particulier. La plupart ont eu l’information par les infos et les réseaux sociaux. C’est surtout à Alger que les gens manifestaient.

J : donc comment tu t’es pris pour trouver un plan B ?

F : J’ai galéré d’agences en agences de voyage à Béjaïa. La plupart m’ont dit que c’était mort, au revoir. Ensuite, j’ai trouvé une agence qui a vraiment prit la peine de trouver un vol pour ma date souhaitée. En faisant plein de combinaisons avec escale, en transitant par l’Espagne, la Belgique… Jusqu’à ce qu’il trouve un vol en passant par le Maroc. J’ai dû faire un voyage qui a duré une journée. On est sorti le matin à 6 heures, on est arrivé à Paris à 1 heures du matin. Avec ma femme enceinte pas évident…

J : as-tu commencé des démarches pour te faire rembourser ?

F : déjà pour moi, c’est une arnaque, car un mois avant continuer à vendre des billets, c’est vraiment abusé. Je n’ai pas commencé vraiment à faire les démarches via Aigle-Azur. Et l’assurance de GO Voyages ne m’a pas remboursé car elle ne couvre pas ce type d’annulation venant de la compagnie.

J : combien t’évalue le coût de ce voyages avec le Maroc en plus ?

F : on va dire au total 1050 € en tout pour 2 personnes, et encore, j’avais trouvé des billets pas chers pour Béjaïa… J’ai payé 450 € en plus pour le Maroc. Il faut aussi prendre en compte le temps perdu à faire toutes ces agences de voyages, qui a un coût, et cela a altéré la qualité de mes vacances.

J : il y a peu de compagnies qui va en Algérie et à Béjaïa, on peut craindre une augmentation des billets ?

F : avec le monopole d’Air Algérie, il vont certainement en profiter pour augmenter de manière exponentielle les prix. Ce qui craint. Déjà, auparavant, il n’y avait pas vraiment de concurrence, mais plutôt une entente.

J : oui les prix étaient quasiment égaux et très chers… C’est quand même surprenant qu’Aigle Azur a fait faillite, il ne sont pas beaucoup sur ce créneau, et avec des avions souvent remplis ?

F : c’est d’autant plus surprenant surtout avec les prix pratiqués ! Qu’ils puissent faire faillite interroge…

J : je te remercie de cet entretien, on verra la suite pour aller en Algérie.

F : merci à toi.

Laisser un commentaire