On entame la 3ème semaine dans le procès d’Abdelkader Merah, et à l’heure actuelle, rien ne permet de relier directement le grand frère aux terribles attentats de Mohamed Merah. Malgré tous les témoignages, les inspecteurs, commissaires, témoins, aucune preuve permet de le mettre directement en cause. Les spectateurs retraités assidus du procès avec qui j’ai l’occasion d’échanger commence même à le reconnaître. Et ce lundi, on a eu droit au témoignage du frère Abdleghani qui a pu dévoilé son visage, loin du portrait élogieux qu’en ont fait les médias.

Une faille du renseignement révélée

L’inspecteur de Toulouse a lâché une bombe sans le vouloir et qui a mis en émoi la partie civile. En effet, il y avait une liste classée secret défense où figure la liste de potentiel terroriste, dont Olivier Corel, l’émir Blanc. Ce dernier apparaît souvent au fil de l’enquête, de son influence réel ou supposé, sur Mohamed, et Abdlekader. Mais il n’est pas convoqué à ce procès… Etant donné qu’à l’époque la piste de l’ultra-droite était privilégiée, cette note est restée sans suite, cela aurait pu peut-être éviter l’attaque de l’école juive. Les failles du renseignement sont parti intégrante de ce procès, est-ce qu’on sera toute la vérité ?

Mohamed Merah l’ambivalent

Difficile de cerner ce personnage, ce qui explique aussi pourquoi il n’a pas été plus surveillé. Autant, on peut le voir traîner avec les salafistes, intégristes, djihadistes toulousains, autant, il peut traîner avec les délinquants du quartier, et s’adonner à quelques trafics. Même ses voyages du Pakistan en Irak pour rejoindre des groupes djihadistes, dont il doit sûrement peut connaître se révèle infructueux, et ses connaissances en Islam sont assez sommaires, connaissant quelques sourates. Certains diront que c’est la preuve entre terrorisme et délinquance, mais qu’une personne navigue entre les deux-monde de la sorte, reste assez rare. Quand on décide de changer de voie, on essaye de moins fréquenter les mauvaises personnes, encore moins faire du business avec eux. Un personnage solitaire, qui faisait ce qu’il veut au gré de ses envies, de ses délires.

Pour autant, cet inspecteur du renseignement, malgré ses connaissances du milieu islamiste toulousain n’a pu apporter LA preuve de lien entre les frères Merah pour la préparation des attentats. Maître Dupont-Moretti n’a quasiment rien eu à faire, à ce rythme-là bientôt, il n’y aura plus besoin de défense.

Le mythomane Abelghani Merah dévoilé, humilié

La coqueluche des médias arrive à la barre, commence ses condoléances et son témoignage. D’emblée il charge son frère qu’il accuse d’être le cerveau, qu’il a grandi dans une famille de la haine du juif, la haine de la France, investi par l’Islam radicale. Il souhaite qu’Abdelkader Merah reste en prison car il estime que c’est un danger.

Mais ça sonne faux, c’est récité, sur joué, un texte qui a été répété, et mêmes les personnes à côté de moi le ressentent. Et quand le président commence à rentrer dans le vif du sujet, voilà que ça commence à bégayer.

Quand le président lui demande s’il connaît Fettah Malki, le second accusé, il dit que non, ça lui dit rien, pourtant, ils sont du même quartier, il a déjà était présent avec lui, mais non, quand il le regarde, on voit qu’il ment, c’était assez comique, et je crois que tout le monde l’a capté.

Idem pour les preuves de l’influence du grand frère, quand on rentre dans le vif du sujet, il pense, il a la conviction, mais rien, dès qu’il n’a pas d’argument, le voilà qu’il enchaîne les tirades de haine et de violence dans laquelle était baigné sa famille. Sa seule défense est dire qu’il est laïque, qu’il aime la France. Ce qu’il ne l’a pas empêché d’avoir un long casier judiciaire…

Dupond-Moretti pour le bousculer

Abdelghani Merah a écrit un livre avec Mohamed Sifaoui sur sa famille radicale. Son objet littéraire s’est retourné contre lui. Maître Dupond-Moretti s’en est servi en partie pour le mettre en contradictions entre ce qu’il a écrit et les faits lors de procès-verbaux et témoignage.

Sur 7 points, l’avocat de la défense est revenu, à chaque fois, pareil, il bégaye, Dupond-Moretti est connu pour secouer les témoins, mais à force il tenait plus debout. Comme lorsqu’il décrit dans son livre un ami en commun aux frères Merah qui a été agressé parce qu’il avec un blouson avec un drapeau américain, chose totalement fausse, l’antisémitisme dans sa famille, qui n’a jamais été question auparavant, surtout lorsqu’il a eu un différent avec son frère (7 coups de couteau, oui il y a de la violence dans cette famille, on s’y habitue à force), à aucun moment dans la plainte il a évoqué que c’était dû aux origines juives de sa femme (qui sont lointaines en plus), pourquoi le crier sur tous les plateaux télés ,à l’écrire dans son livre ? Rappelons aussi qu’il a balancé un homme croyant que c’était le 3ème homme du groupe, chose totalement fausse, cette personne a bénéficié d’un non-lieu depuis.

 

Ne sachant plus quoi trouver comme argument, alors qu’il n’en avait pas beaucoup, le voilà qui vocifère contre les habitants de son quartier des Izards à Toulouse qui n’ose pas témoigner, qui ont peur. Il a continué devant les médias dans ses tirades contre les jeunes de son quartier.

Sa petite sœur pour le discréditer

Moins connue que la sœur Souad Merah, Aïcha, la plus petite, a coupé les ponts avec toute sa famille, ne croyant pas en Dieu, elle essayait de vivre sa vie dans cette famille atypique. Elle a déconstruit le fait qu’ils ont ont grandit dans la haine du juif et de la France. Elle a créé un émoi dans le public lorsqu’elle a dit qu’Abdelghani Merah a consolé sa mère en disant que Mohamed merah est mort en moudjahidin. Chose qu’il avait pour rassurer sa mère. Une confrontation entre tous les membres de cette famille permettrait de savoir qui dit vrai, qui dit faux…

Son pare-feu contre l’antisémitisme et contre le radicalisme commence à s’écrouler, il ne restera plus que BFM et sa sœur RMC pour lui trouver du crédit.

Laisser un commentaire